Les 4 compétences essentielles à la réussite entrepreneuriale
En 2023 dernier, la Banque de Développement du Canada (BDC) sort une brillante étude qui met en lumière certaines données choc.
Il y a beaucoup de fermetures d’entreprises et de faillites :
« Le tiers des nouvelles entreprises ferment dans les 5 ans suivant leur fondation. »
L’entrepreneuriat diminue à vue d’oeil depuis les deux dernières décennies :
« Seulement 1,3 personne sur 1 000 a lancé une entreprise en 2022, comparativement à 3 sur 1 000 en 2000. »
Et le milieu souffre de sérieuses lacunes entrepreneuriales :
« Les personnes souhaitant devenir propriétaires d’entreprise affichent un manque important de connaissances pratiques pour gérer les activités d’une entreprise. »
Mais l’étude de la BDC ne nous laisse pas sur une fausse note. Au contraire, leur recherche révèle que toutes les compétences nécessaires à la réussite peuvent être développées, « ce qui prouve que pour réussir, les compétences n’ont pas à être innées, mais elles doivent être activement cultivées ».
Face aux défis actuels — marché concurrentiel, pressions financières, manque de main-d’œuvre — la BDC a identifié les quatre groupes de compétences essentiels à la réussite.
Voici ce qu’il en est.
De la ténacité et des compétences relationnelles
La première compétence clé : la ténacité jumelée à des compétences relationnelles.
Pour entreprendre, il faut un mental solide, un mental d’acier. Il faut être capable d’affronter les échecs, le stress, les difficultés, et de conserver sa concentration et sa motivation tout au long de la route. Il faut être capable de se dire tous les soirs : ce n’est pas grave, j’ai encore un but, et je souhaite continuer à avancer. C’est essentiel.
« La ténacité aide l’entrepreneure ou l’entrepreneur à conserver sa concentration, sa motivation et sa détermination face à l’adversité, ce qui lui permet de se remettre des échecs, de s’adapter à des circonstances changeantes et, en fin de compte, de réussir. »
Au cœur de cette compétence essentielle se trouve la résilience et la nécessité de tisser des liens solides. L’étude révèle que ce sont d’ailleurs les qualités les plus importantes à avoir, et ce à chaque étape du parcours entrepreneurial.
Finalement, les compétences relationnelles jouent un rôle majeur. Un bon entrepreneur sait écouter et échanger. Des relations solides avec les clients, les fournisseurs, et l’équipe sont essentielles pour rester en affaires et inspirer confiance.
Le parcours est jonché d’obstacles, mais c’est ceux qui tiennent bon et qui savent s’entourer qui finissent par se démarquer. Si vous n’avez qu’une chose à retenir de cet article, c’est probablement cela.
1. Des compétences en marketing et en finance
Deuxième compétence : des bases solides en marketing et en finance. Quand on démarre, savoir positionner son produit, savoir le vendre, se frayer un chemin au travers de la concurrence, c’est vital. Gérer ses finances aussi.
Le marketing, ce n’est pas juste vendre, c’est comprendre son marché, saisir les besoins et communiquer efficacement. Beaucoup de jeunes entrepreneurs ont la bonne idée, mais pas la structure nécessaire pour la rentabiliser.
Quant aux finances, on parle de savoir gérer son budget, maîtriser ses coûts, prévoir ses revenus. Il faut penser au futur et garder un œil ouvert sur le présent, sur ce qui se passe en temps réel dans ses coffres. Une base financière solide, avisée, permet de garder le cap, d’anticiper et d’éviter les mauvaises surprises. La BDC souligne comment ces compétences permettent de faire face aux réalités économiques, surtout dans les premières étapes du lancement d’une entreprise où les ressources sont limitées.
2. Un sens du leadership et des relations humaines
L’entrepreneur performant n’avance pas seul. À mesure que l’entreprise se développe, une autre compétence lui devient vite cruciale : le leadership. Sa capacité à motiver, à déléguer et à inspirer son équipe est indispensable. Les grandes réussites entrepreneuriales reposent souvent sur des dirigeants capables de mobiliser leurs équipes autour d’une vision partagée.
Rob Bancroft, propriétaire d’une entreprise manufacturière, a choisi de s’asseoir avec chacun de ses employés dès le début pour mieux les connaître et recueillir leur avis. Cette démarche simple a permis de révéler des talents et des intérêts cachés au sein de l’équipe.
« Mon travail consiste à donner aux membres de notre équipe les outils dont ils ont besoin pour que nous puissions atteindre tous nos objectifs. »
C’est ainsi, comme il le précise, que le personnel a mis son expérience, son expertise et ses excellentes idées au profit de l’entreprise.
3. Des compétences en administration opérationnelle
« Les compétences en administration opérationnelle sont importantes [lorsque] le propriétaire cherche à maintenir la rentabilité et à assurer le fonctionnement quotidien de l’entreprise. »
Dernière compétence clé : la gestion administrative et opérationnelle. Pour assurer le fonctionnement de l’entreprise au quotidien, il faut une bonne maîtrise des aspects administratifs. Et plus les opérations deviennent complexes, plus l’entreprise grandit, plus c’est essentiel.
Cela signifie comprendre les aspects juridiques, être en conformité, gérer les paiements, et planifier les activités. Les entrepreneurs qui négligent cette facette prennent souvent des risques. Car sans organisation rigoureuse, même la meilleure des idées peut se heurter à des complications administratives ou à des problèmes de liquidité.
L’étude de la BDC montre que ceux qui maîtrisent la gestion opérationnelle arrivent à structurer leur entreprise de manière à être plus efficaces et réactifs. C’est ce qui leur permet de quitter plus facilement la phase de lancement ou de survie.
4. Les stades de croissance et l’évolution des compétences clés
Chaque entreprise passe par plusieurs stades de croissance. À chaque étape, les compétences évoluent. BDC utilise le modèle de Churchill et Lewis, combiné à des observations d’autres cadres reconnus pour diviser le parcours entrepreneurial en quatre étapes distinctes.
« Chaque parcours entrepreneurial est unique, mais la plupart des entreprises passent par des étapes de croissance semblables. »
À chaque étape, un ensemble de compétences spécifiques favorise la pérennité et le développement :
- Amorçage
Au début, il faut valider l’idée, attirer les premiers clients et s’implanter sur le marché. Les compétences en marketing et en finance jouent ici un rôle primordial.
- Stabilité
Une fois l’entreprise établie, le défi est de la stabiliser en assurant des revenus réguliers. La gestion opérationnelle devient essentielle pour garder le contrôle des coûts et des ressources.
- Croissance
Pour grandir, il faut déléguer, motiver l’équipe, et coordonner les efforts. C’est ici que le leadership prend tout son sens, et qu’il propulse l’entreprise.
- Maturité
Enfin, quand l’entreprise atteint la maturité, l’objectif est de maximiser le rendement. C’est un mélange de leadership et de gestion opérationnelle qui permet alors de pérenniser les acquis et de garder l’entreprise performante.
Une cinquième compétence : la gestion du stress et de la charge psychologique
Et qu’en est-il des compétences que les entrepreneurs souhaitent améliorer ? La BDC n’a pas ignoré la question. Mises en lumière, c’est la gestion du stress et de la charge psychologique qui préoccupe particulièrement les propriétaires d’entreprises.
Il s’agit de la priorité pour tous les groupes sondés. Sans exception.
Pour les entrepreneurs, qui sont confrontés à un environnement excessivement complexe, la gestion du stress s’avère essentielle pour leur permettre de maintenir leurs efforts, de s’adapter aux revers et de persister devant les obstacles.
Cultiver ses compétences pour réussir
BDC souligne que les compétences entrepreneuriales peuvent être apprises, développées et renforcées.
« Le débat sur les compétences acquises ou innées des propriétaires d’entreprise peut prendre fin alors qu’un consensus croissant dans la recherche montre que ces compétences peuvent effectivement être enseignées. »
La réussite n’est pas une question de talent inné, et c’est inspirant de savoir qu’investir dans les bonnes pratiques pour plus facilement réussir c’est possible. Que c’est possible d’acquérir des compétences en entrepreneuriat. Alors, comment le faire ? Pour la BDC, tout commence par reconnaître que l’apprentissage se poursuit tout au long de la vie.
On se retrouve très vite dans un nouvel article pour explorer comment améliorer ses compétences d’affaires.
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