Biais cognitif
Les biais cognitifs sont des raccourcis mentaux que notre cerveau utilise pour simplifier le traitement de l’information. Ils peuvent mener à des erreurs de jugement et à des décisions irrationnelles. Bien qu’essentiels à notre survie, ils peuvent avoir des impacts négatifs.
Quand sont-ils utilisés ?
Les biais cognitifs se manifestent dans divers contextes quotidiens. Ils influencent nos décisions au travail, dans les interactions sociales et les choix financiers. Par exemple, au travail, le biais de confirmation pousse un employé à privilégier les informations confirmant ses croyances, ignorant les preuves contraires. Dans la vie de tous les jours, le biais d’ancrage est souvent utilisé et peut se manifester lors d’un achat : en voyant un prix initial élevé, un consommateur peut percevoir une réduction comme plus avantageuse qu’elle ne l’est réellement. Ils sont donc omniprésents dans toutes les organisations et peuvent affecter sa prise de décision.
95% de nos prises de décisions quotidiennes sont traitées par notre système automatique qui peut faire des conclusions faussement logiques (biais cognitifs) nous conduisant à adopter de mauvais comportements ou prendre de mauvaises décisions.
Les biais cognitifs influencent nos choix, en particulier lorsqu’il faut gérer une quantité d’informations importantes ou que le temps est limité. Il se produit ainsi une forme de dysfonctionnement dans le raisonnement. Le risque de décision erronée devient alors important.
D’où viennent-ils ?
Les biais cognitifs ont évolué pour économiser l’énergie cognitive et faciliter la prise de décision rapide. Cependant, ils peuvent aussi entraîner des erreurs systématiques. Le biais de disponibilité nous fait surestimer la fréquence d’événements rares mais dramatiques, comme les accidents d’avion.
En voici quelques exemples :
1. Biais de confirmation: Le biais de confirmation, consiste à se fier aveuglément à la première impression pour construire notre jugement. On surestime l’importance des informations disponibles facilement.
2. L’attrait de la nouveauté: L’attrait de la nouveauté désigne notre tendance à estimer que les informations plus récentes sont nécessairement plus justes que celles collectées il y a plus longtemps.
3. Refus de la nouveauté: Le refus de la nouveauté se produit lorsque nous rejetons d’emblée ce qui est nouveau, car cela ébranle nos certitudes ou parce que cela nous forcerait à nous adapter.
4. La pensée de groupe: La pensée de groupe est un biais où l’on conclut que si plusieurs personnes partagent la même opinion, celle-ci est probablement juste.
5. Manque d’autocritique: Le manque d’autocritique désigne notre incapacité à identifier les biais et les préjugés qui teintent nos choix, ce qui nous empêche de prendre des décisions éclairées.
Comment les atténuer ?
Les biais cognitifs peuvent devenir limitants lorsqu’ils prennent une place importante dans la vie d’une personne ou d’une organisation. Les atténuer permet de gagner en flexibilité et résilience en se sortant d’un carcan. Plusieurs actions peuvent être prises simultanément pour diminuer leur impact:
- Éducation et formation : Reconnaître les différents types de biais au niveau individuel et organisationnel.
- Processus délibératif : Une prise de décision réfléchie et structurée limite l’impact des biais.
- Outils technologiques : Utiliser des logiciels et algorithmes pour analyser des données réduit l’influence des biais humains.
Enfin, une réflexion personnelle est essentielle pour comprendre et corriger les biais cognitifs personnels. Par exemple, en analysant une décision regrettée, comme avoir choisi un candidat sur la base d’une première impression (effet de halo), vous pouvez identifier le biais spécifique. Cette prise de conscience vous permet ensuite de développer des stratégies pour adopter un optimisme plus réaliste que naïf envers un politicien.
Les biais cognitifs sont des erreurs de pensée systématiques qui influencent la prise de décision et la perception. Ils sont omniprésents dans notre vie quotidienne et proviennent de mécanismes mentaux adaptatifs. La sensibilisation et l’éducation sont essentielles pour atténuer leur impact négatif.
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